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Parcours différents, même résultat pour Turbide et Leroux

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Nicolas-Guy Turbide a poursuivi sur sa lancée en 2019. James Leroux a effectué un retour remarquable. Le résultat final fut le même : une part du prix de paranageur de l’année de Natation Canada.

Turbide remportait la distinction pour une deuxième saison consécutive et pour la troisième fois en quatre ans, tandis que Leroux méritait l’honneur pour la toute première fois.

« C’est encore une fois une belle reconnaissance pour tous les efforts que je fais au quotidien, autant dans la piscine qu’à l’extérieur », a dit Turbide, un athlète de 22 ans qui s’entraîne sous la tutelle de Marc-André Pelletier au Club de Natation Région de Québec dans la capitale provinciale, sa ville natale. « C’est une motivation supplémentaire pour continuer à donner le meilleur de moi-même à tous les jours. »

Âgé de 21 ans, Leroux a été touché par l’annonce.

« C’est un grand honneur. C’est toujours apprécié de recevoir du soutien de Natation Canada et de sentir que le pays au complet est derrière moi, » a dit le natif de Repentigny, au Québec, qui s’entraîne au Centre de Haute Performance – Québec à Montréal sous la gouverne de Mike Thompson.

Les coéquipiers de l’équipe nationale ont tous deux brillé quand cela comptait le plus en 2019, aux championnats du monde de paranatation qui avaient lieu en septembre à Londres.

Turbide a atteint le podium pour la première fois à sa troisième participation en carrière à la compétition, décrochant l’argent au 100 m dos S13. Il a également établi des records canadiens au 50 m libre S13 et au 200 m quatre nages individuel SM13 (également un standard des Amériques).

De son côté, Leroux a profité pleinement de sa seule épreuve dans la capitale britannique. Il a lui aussi remporté une médaille d’argent, au 100 m brasse SB9, abaissant au passage les records canadien et des Amériques.

« Remporter cette médaille d’argent au 100 m dos et monter sur le podium aux championnats du monde fut un moment mémorable pour moi », a dit Turbide. « Elle m’avait échappé à plusieurs reprises dans le passé, et je suis maintenant content de dire que c’est un objectif accompli. »

« Ce dont je suis le plus fier lorsque je regarde la dernière année est le professionnalisme que j’ai réussi à développer », a déclaré Leroux. « Cela m’a apporté beaucoup de motivation lors des entrainements et des compétions. »

Bien qu’ils soient tous deux des candidats sérieux pour représenter à nouveau le Canada à Tokyo 2020, les carrières de Turbide et Leroux ont suivi des chemins différents depuis qu’ils ont fait leurs débuts aux Jeux paralympiques à Rio, il y a trois ans.

Turbide est un modèle de constance depuis qu’il a remporté le bronze au 100 m dos au Brésil, et s’est fermement imposé comme l’un des visages du programme paralympique.

Leroux, quant à lui, a connu des hauts et des bas depuis sa septième place au 100 m brasse à Rio. Il a même pris une pause de la natation en 2018 après avoir raté sa qualification pour les championnats panpacifiques.

« Après avoir connu une saison 2018 décevante et pris une pause pendant l’été, James est revenu beaucoup plus concentré, motivé, et plus facile à diriger », a déclaré Thompson. « Il a fait face à beaucoup d’obstacles cette saison, des blessures tenaces, la classification, beaucoup de déplacements et les changements de dates et de lieu des championnats du monde. Rien de tout cela n’a affecté sa confiance ni sa concentration. Il était déterminé à se retrouver sur le podium et a connu la meilleure course de sa vie – jusqu’à présent – à Londres. Je suis super fier de lui. »

Pelletier considère la régularité et l’amélioration constante de Turbide comme un bon signe à l’aube d’une année paralympique.

« Nicolas-Guy est un athlète entièrement dédié à son sport. Il ne rate jamais un entraînement et donne toujours le meilleur de lui-même. Il est un excellent leader tant par l’exemple que par son attitude. Évidemment, sa deuxième place au 100 m dos aux mondiaux a été sans l’ombre d’un doute sa meilleure performance et, un an avant les Paralympiques, c’est de bon augure pour améliorer son classement à Tokyo. »

Wayne Lomas, directeur associé de la haute performance et entraineur national de paranatation à Natation Canada, était également très élogieux envers ses jeunes vétérans de l’équipe nationale.

« Nicolas-Guy et James méritent vraiment ce prix du nageur de l’année. Chacun, à sa manière, démontre parfaitement le professionnalisme que nous exigeons de tous les membres de notre équipe. Ils vaquent tous les deux à leurs occupations avec classe, sans chichis et un engagement total envers la tâche à accomplir.

« Bien qu’il ne disputait qu’une seule épreuve aux championnats du monde, James a gardé sa concentration et s’est préparé de façon remarquable lors de la première moitié des championnats avant de réaliser un meilleur temps personnel dans la seule course qui comptait pour lui. Son exécution du plan de match a été formidable. Quant à Nicolas-Guy, il a une capacité unique d’élever son niveau d’un cran et de se transformer en féroce compétiteur en un claquement de doigts. Son souci du détail et son approche calme l’ont amené à terminer son épreuve préférée, le 100 m dos, presque sans faute. »

À neuf mois d’une potentielle réunion paralympique au Japon, le duo dynamique espère bâtir sur son succès de 2019.

« C’était très important d’avoir une préparation optimale durant la dernière année, et terminer la saison avec de bonnes performances à Londres est définitivement un atout pour la confiance » a dit Turbide. « Nous avons maintenant une meilleure idée de la compétition que nous allons avoir à Tokyo, et c’est maintenant le temps de peaufiner les détails. Les quelques mois qui nous séparent des Jeux vont passer très vite. »

« L’année paralympique est la plus importante du cycle de quatre ans » a ajouté Leroux. « Pour moi, avoir connu une très bonne saison comme celle qui se termine est exactement ce dont j’avais besoin pour amorcer la prochaine année. Mon niveau de confiance devait être le plus haut possible afin de bien commencer la nouvelle saison, surtout après avoir connu une année difficile en 2018. »