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La paranageuse de l’année Aurélie Rivard confirme son statut de meilleure de tous les temps

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Autre année, nouvelle saison exceptionnelle dans la carrière d’Aurélie Rivard.

Consolidant un peu plus son statut en tant que l’une des plus grandes para-athlètes canadiennes de tous les temps, la native de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, âgée de 23 ans a été nommée paranageuse féminine de l’année de Natation Canada pour 2019, méritant ainsi la distinction pour la quatrième fois depuis le début de sa brillante carrière.

Rivard, qui avait été honorée chaque année de 2014 à 2016, se retrouve à égalité avec son ancienne coéquipière Valérie Grand’Maison pour le plus grand nombre de titres féminins depuis la création des récompenses Big Splash de l’ère moderne en 2006.

« C’est vraiment cool. Je ne savais pas qu’il y avait un ‘record’ et que je l’avais égalé. Valérie est une grande athlète que j’ai côtoyée pendant 4 ans et je l’ai beaucoup admirée, » a déclaré Rivard, qui s’entraîne au Centre de Haute Performance – Québec à Montréal sous la tutelle de Mike Thompson.

« Remporter un prix comme celui-ci n’est pas une chose à laquelle on s’habitue. Au début, c’était une validation de mon travail et de mes réussites dans le milieu. C’est tout un honneur. Aujourd’hui, après 10 ans au sein de l’équipe nationale, parfois il est plus difficile de trouver des sources de motivation et ça, c’en est une. Cela prouve que tout ce que je fais en vaut la peine et que ma fédération me soutient toujours. On sait à quel point c’est important dans une carrière. »

Le succès de Rivard dans la piscine au cours de la dernière décennie est bien connu. Ses exploits comprennent cinq médailles en deux participations aux Jeux paralympiques, dont trois d’or à Rio 2016, où elle fut porte-étendard du Canada lors des cérémonies de clôture. Elle détient les records du monde en grand bassin aux 50, 100, 200 et 400 m libre S10.

Lors de sa plus importante compétition de 2019, les championnats du monde de paranatation à Londres en septembre, elle a récolté cinq médailles (2-1-2), y compris des triomphes aux 50 et 100 m libre S10, portant son total en carrière à 14 podiums en quatre présences depuis ses débuts aux mondiaux en 2010, à l’âge de 14 ans.

« Les performances d’Aurélie aux championnats du monde témoignent de son professionnalisme, de sa détermination et de son engagement à être la meilleure », a dit Thompson. « J’étais exceptionnellement fière d’elle aux mondiaux et c’est un plaisir de travailler avec elle tous les jours. »

Wayne Lomas, directeur associé de la haute performance et entraineur national de paranatation à Natation Canada, a lui aussi été impressionné par la prestation de la vétérane de l’équipe nationale dans la capitale du Royaume-Uni.

« Aurélie a démontré une fois de plus à quel point elle est une vraie championne. Sa domination dans les épreuves de sprint en style libre, combinée à des médailles dans deux autres épreuves, a démontré à tout le monde qu’elle est vraiment une compétitrice de classe mondiale.

« Pour moi, une véritable indication de la classe d’Aurélie fut sa performance en tant que troisième nageuse du relais 4 x 100 libre, alors qu’elle a nagé presqu’une seconde plus vite pour son pays qu’elle ne l’avait fait lors de sa victoire au 100 m libre individuel plus tôt dans la semaine. Cette prouesse, qui a aidé l’équipe à décrocher le bronze, a démontré tout son caractère, sa classe et sa passion de représenter le Canada. »

Grâce à ses succès à Londres, Rivard a été mise en nomination au Comité paralympique canadien pour prendre part aux Jeux paralympiques pour une troisième fois à Tokyo 2020.

« C’est certain que l’année qui précède les Paralympiques est toujours très importante pour la confiance », a dit Rivard. « Cela donne le ton pour l’année qui s’en vient. Cela me permet de voir où je me situe par rapport à mes rivales, ce sur quoi je dois travailler plus intensément. Nous sommes dans le sprint final, donc tout ce que je peux faire pour arriver prête à 100 % dans neuf mois, je vais le faire. »

Jamais totalement satisfaite, la super-vedette canadienne s’attribue un modeste 7 lorsqu’on lui demande d’évaluer sa saison sur une échelle de 1 à 10.

« Ce fut une année mouvementée. Je n’ai pas atteint tous les objectifs que je m’étais fixée au cours de l’année. Malgré tout, j’ai connu de bons moments, comme la récupération de titres mondiaux et deux médailles inattendues à la fin des mondiaux. Depuis Rio, je mets beaucoup plus d’emphase sur les détails comme les départs, les virages, les coulées, etc. Cela fait la différence à la fin et je crois que j’ai bien fait dans cette facette. »

Comme Lomas, Rivard est particulièrement fière de la médaille de bronze au relais remportée à Londres aux côtés de ses coéquipières de longue date Katarina Roxon et Tess Routliffe, ainsi que de la recrue des championnats du monde, Abi Tripp.

« Cela fait depuis 2014 que nous avons formé ce relais et que nous travaillons pour monter sur le podium. En cinq ans, nous avons accumulé beaucoup de quatrièmes et cinquièmes positions. Cette année, nous avons mis beaucoup de temps dans la préparation pour la première fois. Lors de notre camp en France, nous avons fait des entraînements axés uniquement sur les relais. Nous avons essayé de nouveaux trucs. Et cela a fonctionné. Je suis fière de notre persévérance et du travail que nous avons investi en équipe. C’est aussi très agréable de partager tout cela avec mes meilleures amies. »

Rivard et ses amies goûteront-elles une fois de plus à la gloire internationale en 2020? La réponse dans neuf mois.